Nature
Découverte d'un spécimen très rare de mammifère marin
Le corps d'un mammifère marin extrêmement rare, un cétacé à corps de baleine et tête
de dauphin, a été découvert échoué sur une plage de Biscarosse (Landes). « Ce
mammifère, de la famille des Ziphiidés, est soit un Europaeus soit un Mesoplodon bidens
mais d'après la dentition de l'animal, il s'agit vraisemblablement d'un Europaeus », a
affirmé Alexandre Dewez, président du GEFMA. « L'Europaeus est un spécimen très rare
dont le seul exemplaire observé à ce jour en France remonte à 1850 », a-t-il
précisé. Les exemplaires deMesoplodons bidens sont relativement plus communs, avec un
animal de ce type découvert tous les quatre ans environ sur les côtes françaises. A
l'issue de l'autopsie, pratiquée cette semaine à Mont-de-Marsan par les spécialistes du
GEFMA et d'un laboratoire marin de la Rochelle, des prélèvements ont été effectués
sur l'animal et envoyés pour analyse en laboratoires. « Mais il faudra sans doute
plusieurs semaines pour avoir la confirmation génétique de cette découverte ».
L'animal découvert le week-end dernier par un promeneur pesait près d'une tonne pour
4,50 m. Espèce très rare, les mammifères de la famille des Ziphiidés se nourrissent
principalement de poulpes, de calamars et de planctons et peuvent plonger jusqu'à des
profondeurs de 1000 mètres. Pour l'heure, les causes du décès de l'animal, qui devait
évoluer dans la fosse de Biscarosse, n'ont pas pu être définies.
note du webmaster : l'europaeus est aussi appelé baleine à bec de Gervais ; le
bidens est aussi appelé baleine à bec de Sowerby.
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Voile magazine -
n° 59 - novembre 2000
LES EMBIEZ - Dauphins dans le port
C'est un spectacle pour le moins insolite qui se déroule dans le port des Embiez. Depuis
le dimanche 24 septembre, sept petits dauphins bleu et blanc ont élu domicile entre les
pannes du port Saint-Pierre. Très à l'aise, ils vont et viennent à travers les bateaux
pour la plus grande joie des plaisanciers et des promeneurs. Selon Patrick Lelong,
chercheur à l'Institut océanique Paul Ricard, ils ont vraisemblablement suivi un banc de
poissons. Ils semblaient se trouver bien dans le port et peu pressés de prendre le large.
Mike Ridell, directeur du Marineland d'Antibes et grand spécialiste des dauphins, pense
lui aussi qu'ils ont suivi un banc d'anchois et qu'ils restent sur place parce qu'ils ont
encore à manger, à moins qu'ils ne retrouvent plus la sortie du port. S'agissant d'une
espèce pélagique vivant en eaux profondes, ils craignent peut-être de s'échouer dans
le chenal.
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Le
Télégramme de Brest - 3 juillet 2000
Baleines : le clan des jumelles affronte le
gang des harpons
L'Australie et la Nouvelle Zélande se mobilisent
pour l'ouverture, aujourd'hui, de la Commission baleinière Internationale. Objectif,
promouvoir la création d'un nouveau sanctuaire marin géant pour les cétacés.
Pendant 3 jours, jusqu'à mercredi, 2 clans s'affronteront à Adélaïde,, le "clan
du harpon" contre celui des "jumelles d'observation".ar pour la 1ère fois,
la Commission Baleinière Internationale (CBI) doit se prononcer sur la proposition
australo-néo-zélandaise de création d'un nouveau sanctuaire de 12 millions de km2 dans
le Pacifique Sud.
La moitié des océans interdits à la chasse
?
Bordée au Nord par l'équateur et par un autre
sanctuaire au Sud, la zone s'étendrait sur l'axe Est-Ouest, de l'Australie à l'île de
Pâques : la moitié des océans de la Planète deviendrait alors interdite à la
chasse...
Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l'Italie, l'Autriche et Monaco parraineront le projet.
Les quatorze du Forum du Pacifique ont donné leur accord de principe. Du côté des pays
chasseurs, le Japon, qui se défend vertement d'être un "mauvais écologiste",
dira officiellement non au projet.
Avec la Norvège, il souhaite en revanche la levée du moratoire en vigueur depuis 1986 et
réclame l'autorisation d'une chasse réglementée et raisonnable.
Avant le moratoire, les excès de siècles de chasse avaient poussé de nombreuses
espèces de baleines au bord de l'extinction, tuées pour leurs os, leur huile et surtout
le rarissime ambre gris utilisé en parfumerie. Depuis lors, et grâce notamment à la
création de sanctuaires, les mers se repeuplent.
Les australiens soulignent que les produits baleiniers ont désormais des substituts
meilleur marché. En revanche, avec la florissante et touristique industrie de
l'observation baleinière, ces grands cétacés rapportent beaucoup plus vivants que
morts.
Il est vrai qu'en Australie, sur la route de la migration saisonnière, les baleines
viennent nager si près des côtes que certains peuvent les admirer depuis leur salon...
L'année dernière, une d'entre elles a même fait escale quelques jours dans le port de
Sydney.
Soutien de l'opinion publique mondiale
Le Japon tue environ 400 baleines par an, dans le
cadre d'un programme dit scientifique, les mammifères finissant cependant sur les
marchés. En Norvège, c'est ouvertement pour la viande, et par tradition, qu'on tue 600
baleines par an.
Le "clan du harpon" est un lobby puissant et les australiens craignent de voir
leur projet rejeté.Ils ne baisseront pas la garde, et le remetront sur le tapis à la
prochaine réunion de la Commission... Sans oublier qu'ils ont avec eux l'opinion publique
mondiale, toute acquise à la protection des baleines.
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Voiles et Voiliers - juillet 2000
Les cétacés de Méditerranée sous
surveillance
Depuis 1999, grâce au traité signé par la France,
Monaco et l'Italie, le Sanctuaire marin international pour les mammifères marins est une
réalité juridique en mer de Ligurie, entre la Côte d'Azur, le golfe de Gênes et la
Corse. Cette réalisation mobilise aujourd'hui plusieurs intervenants, l'opération
Delphis impliquant même les plaisanciers (Voiles et Voiliers n° 353, juillet 2000). Le
WWF (World Wildlife Fund) a ainsi lancé un programme de protection des cétacés. Du 25
juillet au 19 août, sous la direction scientifique de l'Ecole pratique des hautes études
et du Groupe d'étude des cétacés en Méditerranée, trois voiliers entreprennent un
comptage du grand dauphin. C'est le début d'une vaste campagne de recensement des sept
principales espèces de cétacés de la région, dans le but d'une meilleure connaissance
des espèces et d'une réduction des facteurs de mortalité liés aux activités humaines.
La télémétrie permettra notamment le suivi des routes migratoires et des zones
d'hivernage du rorqual commun, souvent victime de l'abordage des ferries et navires à
grandes vitesse... O.C.
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Observation des
Cétacés - Delphis en Méditerranée
Delphis organise son 5ème recensement de cétacés
Voiles et Voiliers - juillet 2000
Le 23 Juillet en Méditerranée, très exactement en
mer de Ligurie, entre la Côte d'Azur; le golfe de Gênes et la Corse, aura lieu la
cinquième opération Delphis. Des plaisanciers quadrilleront chacun un carré de 4 milles
de côté, afin d'identifier et de recenser les cétacés, et de réaliser des
prélèvements d'eau.
Organisée par la réserve internationale maritime en Méditerranée occidentale (RIMMO),
dont le siège est au Marineland d'Antibes, cette manifestation entend allier utilité et
sensibilisation du public. Des réunions préparatoires sont d'ailleurs prévues dans les
ports du Var et des Alpes Maritimes, entre le 26 juin et le 13 juillet (liste détaillée
auprès de l'organisation). Enfin Delphis s'inscrit dans le cadre de la réalisation
effective du Sanctuaire marin international pour les mammifères marins, sur la zone qui
va de la presqu'île de Giens jusqu'au Nord de la Sardaigne et à la côte italienne, au
niveau du Monte Argentario. Ce sanctuaire a fait l'objet d'un traité signé par la
France, Monaco et l'Italie, le 25 novembre dernier. Depuis janvier, la RIMMO y met en
place un réseau de surveillance mensuel.
Delphis 2000, tél. 04.93.33.55.77 poste 328
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Libération - 24 juin
2000
Le chant des baleines brouillé par les sonars
Les ondes sous-marines utilisées par les militaires perturbent le comportement des
cétacés
Les baleines ont l'oreille sensible, on le savait. Les sonars, ces équipements de
détection basés sur la réflexion des ondes sonores, utilisés notamment par les
militaires, influencent leur comportement. On s'en doutait, c'est aujourd'hui certain.
Baleines et dauphins utilisent le son pour communiquer, s'orienter, détecter les
prédateurs et les proies. Des chercheurs américains viennent de montrer que le sonar
influe directement sur le chant des baleines.
Chants. Patrick Miller, de l'Institut Océanographique de Woods Hole dans le
Massachussets, et son équipe ont coopéré avec l'US Navy (qui a le matériel) pour mener
leurs recherches. Ils ont utilisé un petit navire d'observation pour repérer des
baleines à bosses, et ont suivi seize mâles, d'abord sans sonar, puis avec. Pendant la
saison de reproduction, seuls les mâles chantent de longues et complexes chansons qu'on
pense être des parades sexuelles. Ils "jouent" une série de thèmes qui
progressent dans un ordre prévisible et se répètent durant plusieurs heures. "Nous
avons remarqué qu'ils chantaient plus longtemps pendant les transmissions sonar, sans
doute pour compenser l'interférence acoustique", notent les chercheurs. Le
comportement des baleines a donc été transformé quand ils étaient exposés au sonar
LFA (basse fréquence). Ces sonars utilisés pour repérer des sous-marins par exemple
peuvent produire un son semblable à celui d'une explosion quand ils touchent les fonds
marins. "Or le chant des baleines est associé à la reproduction, l'atération de
ce chant peut altérer la démographie. Il faut donc s'inquiéter du bruit que fait
l'homme dans les eaux sous-marines. Car cela perturbe les mammifères marins qui utilisent
les ondes pour communiquer."
"Ces résultats ne m'étonnent pas, constate Anne Collet, du Centre de
Recherche sur les mammifères marins de La Rochelle. Ces animaux ont un système
auditif très sensible et très sophistiqué. Et l'on constate que quand il y a eu des
explosions sous-marines dues aux activités humaines, on retrouve souvent des cadavres de
dauphins ou baleines. Beaucoup de ces animaux échoués ont des lésions auditives. Mais
nous ne serons jamais là au moment clé avec un microscope pour prouver que le sonar en
est responsable."
Traumatismes. Aux Etats-Unis, fin mai, l'armée avait accepté de suspendre les
tests d'un nouveau système de sonar "pour ne pas déranger les baleines",
et ce à la demande d'une association de pêcheurs. Une dizaine de baleines
s'étaient en effet échouées sur les plages des Bahamas au lendemain d'exercices navals
bruyants... Et leur examen avait montré des traumatismes et blessures de l'oreille
interne. Baleines et dauphins pourraient perdre leur sens de l'orientation à cause des
sonars. Cet été en Méditerranée, l'organisme de recherche de l'OTAN, la Scalantc, va
mener un programme sur les rorquals communs dont une partie sera consacrée à
l'acoustique.
Sylvie Briet
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La baleine à bosse - A
l'abri des canons harpons
Le Monde - 23 juin 2000
"A la pêche à la baleine, à la pêche à la
baleine..." : si elles n'ont pas toujours les yeux bleus que leur à prêtés Jacques Prévert, la plupart ont bien été chassées par
l'homme. Sur toutes les mers, cet ennemi sans pareil apprit où et quand les trouver,
comment les harponner et dans quel ordre (le baleineau, puis la femelle et enfin le mâle
: le seul moyen, compte tenu de leur sens de la famille, de n'en voir aucun tenter de
s'échapper). Pour les baleiniers modernes, la baleine à bosse fut une proie d'autant
plus facile qu'elle longeait les côtes et nageait lentement. Au début du siècle, on
estimait qu'elles étaient plus de 100 000 dans les deux hémisphères : autant, ou
presque, ont été massacrées depuis. Comme tous les cétacés, l'espèce est désormais
sévèrement protégée. Mais il faudra sans doute un moratoire absolu de plusieurs
décennies pour que ses effectifs, aujourd'hui estimés à moins de 5000 individus dans le
Sud et à 2000 dans le Nord se reconstituent.
Catherine Vincent
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Vu dans les serres
tropicales du Muséum National d'Histoire Naturelle à Paris - Mars 2000
Le jojoba au secours des cachalots...
"JOJOBA (Simmondsia Californica Nutt.,
Simmondsiacées - Désert du Sonora, entre Californie et Mexique).
On le cultive en climat chaud et aride. On extrait de la graine une cire liquide ayant les
mêmes propriétés que le "blanc de cachalot" : elle conserve sa viscosité
quelle que soit la température. Elle entre dans la composition de produits de beauté,
médicaments, lubrifiants de moteurs, peintures, vernis, encres d'imprimerie, bougies, ...
La culture à grande échelle de cette plante est souvent envisagée pour éviter la
disparition des cachalots."
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Le Télégramme de Brest et de l'Ouest -
Mardi 4 avril 2000
Cétacé
sauvé
BINIC (22) Hier, vers 11 h, un marsouin s'est échoué sur la plage de la Blanche à
Binic. Asphyxié, le cétacé a été pris en charge par quatre pompiers du centre de
secours binicais qui l'ont tout d'abord aspergé d'eau avant de le remettre à la mer, à
l'aide d'une plate (une barque).
Désorienté et fatigué, le marsouin n'a pas immédiatement pris le large et les pompiers
ont dû emprunter le canot pneumatique du centre nautique pour le conduire à 1 km de la
côte.
En trois semaines, pas moins de sept cétacés se sont ainsi échoués dans un rayon de 10
km autour des côtes briochines (de St Brieuc). Pour les spécialistes de la Maison de la
Baie à St Brieuc ou d'Océanopolis à Brest, ce phénomène est naturel et peut
s'expliquer, notamment par l'état de fatigue des mammifères marins.
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Ouest France -
8-9 Avril 2000 "L'IMAGE
Emoi national, hier, au Japon, où les habitants de la ville d'Oosuka, au Sud de Tokyo,
ont tenté de sauver une baleine de 20 tonnes, longue de 16 mètres, échouée sur la
plage. A l'aide de pelleteuses, devant les caméras de toutes les télés, ils ont creusé
le sable afin de lui permettre de regagner le large. En vain. Le décès de la baleine,
d'épuisement, a été confirmé à 14h17, heure locale. Paradoxe : cette année encore,
le Japon prévoit de tuer 440 baleines, dont la chasse est pourtant interdite sur le plan
mondial."
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citations
extraites du Télégramme de Brest et de l'Ouest - Samedi 19 février 2000
"Dauphins morts : les
chaluts pélagiques en accusation" "Amputés de leurs nageoires
caudales ou pectorales, le "bec" brisé, plus de 200 cadavres de dauphins
sont venus s'échouer sur les plages, de la Vendée à la Côte Basque, depuis le début
de la semaine."
(...) "... par les chalutiers pélagiques, capables de ramasser plusieurs tonnes de
poissons dans ces chaluts pouvant atteindre une ouverture de 400 mètres de
diamètre pour 900 mètres de profondeur.
Au delà des dauphins, bien d'autres espèces sont menacées par cette technique de pêche
non sélective, qui implique des rejets pouvant aller jusqu'à 80% des poissons
faits prisonniers." (...)
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