L'actualité des cétacés en 2000

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Quelques photos pour rêver...

des baleines gadgets !

Classification des cétacés : toutes les fiches

décembre 2000 - Les grands dauphins emblème de la protection des espaces marins
décembre 2000 - Vendée Globe : La 2ème grosse frayeur de Thomas Coville
décembre 2000 - Le sanctuaire des cétacés
novembre 2000 - Les baleines à bosse du Gabon
novembre 2000 - Narval : la fin d'un mythe ?
novembre 2000 - Baleine échouée à Ploemeur
octobre 2000 - Une baleine s'échoue à Guidel
octobre 2000 - La baleine échouée à Bouin sera dynamitée
octobre 2000 - Une baleine échouée dans le port de Marseille
octobre 2000 - Découverte d'un spécimen très rare de mammifère marin
novembre 2000 - Les Embiez - Dauphins dans le port
juillet 2000 - Baleines : le clan des jumelles affronte le gang des harpons
juillet 2000 - Les cétacés de Méditerranée sous surveillance
juillet 2000 - Observation des cétacés : Delphis 2000 en Méditerranée
juin 2000 - Le chant des baleines brouillé par les sonars
juin 2000 - A l'abri des canons harpons
mars 2000 - Le jojoba au secours des cachalots
avril 2000 - Cétacé sauvé
avril 2000 - tentative de sauvetage d'une baleine au Japon
février 2000 - Dauphins morts : les chaluts pélagiques en accusation

Le Télégramme de Brest - 20 décembre 2000
Les grands dauphins emblème de la protection des espaces marins

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Dans le cadre d'un programme européen, des chercheurs d'Océanopolis ont accueilli, pendant 2 jours à Brest, des collègues écossais et gallois avec une préoccupation commune : la protection des grands dauphins côtiers.
Le projet "Tursiops" a pour but de comparer les études comportementales réalisées sur les grands dauphins dans plusieurs pays de la façade atlantique.En choisissant cette espèce emblématique, l'objectif est aussi d'informer   et de sensibiliser le public sur la nécessité les espaces naturels marins.
Le grand dauphin est un des plus grands mammifères marins. Il mesure environ 3,50 mètres et pèse 400 kg. En bretagne ils se déplacent en bandes près des îles de Molène (une cinquantaine) et de Sein (une vingtaine). Au total en France, leur nombre atteint 250 et est en constante augmentation. Au Pays de Galles, on les retrouve dans la baie de Cardigan (130) et dans l'estuaire de Muray Firth (130). Ils restent généralement groupés et vivent à une dizaine de km des côtes.
Espèce protégée
L'espèce est protégée et n'est pas menacée. Cependant les chercheurs brittaniques expliquent que les cétacés sont très sensibles aux divers agents polluants (hydrocarbures, produits chimiques) en quantité de plus en plus importante dans leur environnement.
Prévu pour 2 ans, le projet "Tursiops" est doté d'un budget de 200 000 Euros.

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Ouest France - 12 décembre 2000
Vendée Globe : La 2ème grosse frayeur de Thomas Coville

Une semaine après avoir heurté une baleine, Thomas Coville est entré en contact, hier, avec un "OFNI" (objet flottant non identifié). Plus de peur que de mal finalement pour le skipper de "Sodebo" qyui naviguait toujours en soirée en 6ème position, à un peu plus de 300 milles du leader Michel Desjoyeaux.
(...) Un "OFNI" : billes de bois, épaves flottantes, containers à la dérive, pas un océan de la planète n'échappe aujourd'hui au phénomène. Avec les icebergs et leurs petits cousins les growlers, les "OFNI" constituent les ennemis numéro 1 des concurrents du Vendée Globe. (...) "Je croyais être dans un rêve et revivre le cauchemar du week-end dernier" déclare le costarmoricain. "J'ai même pensé que je talonnais. Je venais de calculer la distance qui me séparait de l'île du Prince Edward, environ 30 milles. J'ai cru que je m'étais planté dans mes calculs et que j'étais sur l'île" (...).

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EUREKA n° 62 - décembre 2000
extraits d'un dossier de5 pages - Laurence Plévert - Denis Sergent

Le sanctuaire des cétacés

Bien sûr, et c'est déjà une prise de conscience, un sanctuaire vient de se créer en Méditerranée pour protéger les cétacés. Mais quelle est la raison d'être d'une zone de protection qui, faute de données scientifiques sur les espèces menacées, n'impose aucune réglementation ? Un premier pas cependant dans la connaissance : le recensement des baleines et des dauphins.
(...)

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Le sanctuaire de la mer des Ligures

Le sanctuaire couvre 84 000 km2 de la Côte d'Azur au Golfe de Gênes jusqu'en Sardaigne. Il abrite 7 espèces de cétacés : dauphin bleu et blanc, rorqual commun, grand dauphin et dauphin commun, globicéphale noir, dauphin de Risso et cachalot, parmi les 17 que compte la Méditerranée.

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(...) Aujourd'hui, le sanctuaire a surtout une valeur symbolique, mais de fil en aiguille, il se dotera d'une réelle puissance juridique.

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nationalgeographic.com - 18 novembre 2000
traduction et adaptation assurées par Armelle Guyot : merci !


Un havre d’hivernage pour les baleines à bosse
au milieu des plateformes pétrolières du Gabon

Le biologiste Michael Fay et l’expert hawaiien en baleines Jim Darling, ont monté avec l’aide de la National Geographic Society, une expédition de 10 jours, dans le but d’observer un petit nombre de baleines au large du Gabon. Les eaux côtières du Gabon ne sont pas a priori des eaux où s’aventurent les baleines qui préfèrent les eaux plus froides.
Bien que la thèse ne soit pas vérifiée, Darling pense que le courant Benguela, courant froid venant des eaux antarctiques, refroidit les eaux de la côte ouest de l’Afrique.
Ce qu’ils virent les impressionna. Ils approchèrent plus de 70 baleines et en virent, en 26 heures d’observation, beaucoup plus. C’est le plus grand rassemblement, après ceux d’Hawaii, que Darling ait pu voir.
La côte ouest de l’Afrique semble être un lieu de naissance (on peut dire de vêlage) et d’élevage des veaux d’une des populations de baleines à bosse de l’Antarctique.
Darling enregistra leurs chants qui s’avèrent différents de ceux des baleines de l’Atlantique Nord et du Pacifique. Il pense que ce pourrait être des chants d’accouplement.
L’Angola avait déjà vu un tel rassemblement à la même saison. La présence des baleines au large de l’Angola est chose ordinaire. Il est possible que les baleines soient largement réparties le long des côtes de l’Afrique Centrale pendant l’hiver dans l’hémisphère sud et qu’elles retournent en Antarctique se nourrir de krill en été. Cette région fut jadis l’un des lieux principaux de chasse à la baleine (11000 tuées entre 1912 et 1937). Après 1945 la baleine à bosse était décimée dans l’Atlantique Sud. Depuis 1966 (arrêt officiel de la chasse) les effectifs semblent s’être reconstitués.
L’espèce observée au large du Gabon a, par le passé, été peu observée mais sa présence près de l’équateur rend son observation intéressante. Prochaine mission d’observation en 2001.

extraits d’un article de Lisa Krause
5 Octobre 2000

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Narval : la fin d"un mythe ?
EUREKA
n° 61 - novembre 2000
extraits d'un dossier de 6 pages - Tina Engeln - Pascal Kobeh - Marie Roué

Le narval est-il en danger d'extinction ?
En 1984, un recensement aérien effectué dans la baie de Buffin donnait le chiffre de 18 000 narvals à la surface pour une population évaluée à 36 000 individus. Il n'existe aucune donnée fiable sur la tendance de la population. Néanmoins, comme une femelle atteint sa maturité sexuelle entre 5 et 8 ans et donne naissance à un petit environ tous les 3 ans, on estime, au vu du taux de mortalité dû à la chasse, la pollution, la prédation d'orques, etc., que le taux de croissance de la population est de l'ordre de 3 à 4 % par an.Selon les années, entre 250 et 350 individus sont capturés dans l'Arctique Canadien, et 500 à 1000 au Groënland. On ne sait pas au juste combien de narvals sont tués pour une capture (les chiffres varient de 4 à 10). (...)

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(...) Rappelons que des siècles d'exploitation par les baleiniers européens ont conduit à des pertes considérables. Le castor également, si prisé par nos ancêtres, a fini par disparaître, d'abord des régions du Sud du Canada, et finalement du subarctique, où il a dû être réintroduit. Notre souci pour une population de narvals dont personne n'a, pour le moment, démontré qu'elle était menacée ne tient-il pas du paradoxe, alors que les Inuits sont aujourd'hui officiellement consultés en tant qu'experts par les scientifiques canadiens ? Gardons-nous bien d'une attitude qui pourrait à juste titre être taxée de dernier avatar du colonialisme occidental.

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Baleine échouée à Ploemeur
Ouest France - 6 novembre 2000

Une baleine a encore été trouvée à Ploemeur, dans le Morbihan, échouée dans les cailloux de kerroch.
Il ne sera pas simple de l'évacuer.

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Lundi, suite à la tempête, une baleine à bec (hyperoodon) avait été retrouvée échouée au Fort Bloqué en limite des communes de Ploemeur et de Guidel. Dimanche vers midi, les pompiers ont été de nouveau appelés.
Des promeneurs avaient trouvé le cadavre d'un autre cétacé. Ce dernier, long de 6 à 7 mètres et d'une tonne environ, était en état de décomposition avancée. Il ne va donc pas être facile d'identifier son espèce. Le service mammifères marins d'Océanopolis à Brest a été avisé. Pour les services techniques municipaux de Ploemeur, le problème va être de dégager la baleine,  coincée dans les rochers de Kerroch. "Il va falloir intervenir par la mer, avec un bateau qui remorquera le cadavre. Mais nous ne lancerons l'opération que ce lundi, compte tenu des très mauvaises conditions météo".

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Une baleine s'échoue à Guidel
Ouest France - 31 octobre 2000

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Ce mammifère marin de 2 tonnes pour 7 mètres de long a été découvert mort, hier matin, sur la plage de Guidel (Morbihan). Il s'agit d'un "hyperoodon arctique", plus connu sous le nom de baleine à bec. C'est la tempête qui l'a fait échouer sur nos côtes. Il évolue généralement très au large, selon les scientifiques d'Océanopolis, à Brest.

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La baleine échouée à Bouin sera dynamitée
Ouest France - 26 octobre 2000

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Probablement morte depuis 3 semaines, une baleine s'est échouée, mardi, sur une digue à Bouin (Vendée). Le rorqual, pesant 15 à 20 tonnes et mesurant une quinzaine de mètres, a été emmené au large par des ostréiculteurs, puis par un remorqueur. L'animal doit être dynamité, ce matin, large de l'île de Noirmoutier. Les artificiers vont utiliser 300 kg d'explosifs. Les causes de sa mort n'ont pu être encore déterminées.


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Une baleine échouée dans le port de Marseille
Quotidien Libération 15 octobre 2000

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Il paraît qu'il n'y a plus de sardines au large de marseille, mais hier, c'est une belle baleine qu'on a hélitreuillée hors de l'eau, dans une puanteur redoutable. Ce rorqual de 17 mètres et 30 tonnes était venu s'échouer là vendredi, tué par un bateau qui l'a traîné jusqu'à la digue. Dans un premier temps, on a pensé tirer la baleine vers le large et la dynamiter, mais l'opération s'avérait trop coûteuse. Les bouchers volontaires ont alors aiguisé leurs couteaux et se sont attelés hier à la tâche. Il leur faudra quelques jours pour découper toute cette barbaque, qui sera ensuite broyée et incinérée. Le squelette devrait être exposé au port autonome de Marseille. Selon un vétérinaire cité par le quotidien "La Provence", 5000 rorquals vivraient en Méditerranée nord-occidentale. En 17 ans, 65 d'entre eux se seraient échoués sur les côtes de Corse, du Var et des Bouches-du-Rhône.
Michel Henry

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Nature
Découverte d'un spécimen très rare de mammifère marin

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Le corps d'un mammifère marin extrêmement rare, un cétacé à corps de baleine et tête de dauphin, a été découvert échoué sur une plage de Biscarosse (Landes). « Ce mammifère, de la famille des Ziphiidés, est soit un Europaeus soit un Mesoplodon bidens mais d'après la dentition de l'animal, il s'agit vraisemblablement d'un Europaeus », a affirmé Alexandre Dewez, président du GEFMA. « L'Europaeus est un spécimen très rare dont le seul exemplaire observé à ce jour en France remonte à 1850 », a-t-il précisé. Les exemplaires deMesoplodons bidens sont relativement plus communs, avec un animal de ce type découvert tous les quatre ans environ sur les côtes françaises. A l'issue de l'autopsie, pratiquée cette semaine à Mont-de-Marsan par les spécialistes du GEFMA et d'un laboratoire marin de la Rochelle, des prélèvements ont été effectués sur l'animal et envoyés pour analyse en laboratoires. « Mais il faudra sans doute plusieurs semaines pour avoir la confirmation génétique de cette découverte ». L'animal découvert le week-end dernier par un promeneur pesait près d'une tonne pour 4,50 m. Espèce très rare, les mammifères de la famille des Ziphiidés se nourrissent principalement de poulpes, de calamars et de planctons et peuvent plonger jusqu'à des profondeurs de 1000 mètres. Pour l'heure, les causes du décès de l'animal, qui devait évoluer dans la fosse de Biscarosse, n'ont pas pu être définies.

note du webmaster : l'europaeus est aussi appelé baleine à bec de Gervais ; le bidens est aussi appelé baleine à bec de Sowerby.


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Voile magazine - n° 59 - novembre 2000

LES EMBIEZ - Dauphins dans le port
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C'est un spectacle pour le moins insolite qui se déroule dans le port des Embiez. Depuis le dimanche 24 septembre, sept petits dauphins bleu et blanc ont élu domicile entre les pannes du port Saint-Pierre. Très à l'aise, ils vont et viennent à travers les bateaux pour la plus grande joie des plaisanciers et des promeneurs. Selon Patrick Lelong, chercheur à l'Institut océanique Paul Ricard, ils ont vraisemblablement suivi un banc de poissons. Ils semblaient se trouver bien dans le port et peu pressés de prendre le large. Mike Ridell, directeur du Marineland d'Antibes et grand spécialiste des dauphins, pense lui aussi qu'ils ont suivi un banc d'anchois et qu'ils restent sur place parce qu'ils ont encore à manger, à moins qu'ils ne retrouvent plus la sortie du port. S'agissant d'une espèce pélagique vivant en eaux profondes, ils craignent peut-être de s'échouer dans le chenal.

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Le Télégramme de Brest - 3 juillet 2000

Baleines : le clan des jumelles affronte le gang des harpons

L'Australie et la Nouvelle Zélande se mobilisent pour l'ouverture, aujourd'hui, de la Commission baleinière Internationale. Objectif, promouvoir la création d'un nouveau sanctuaire marin géant pour les cétacés.
Pendant 3 jours, jusqu'à mercredi, 2 clans s'affronteront à Adélaïde,, le "clan du harpon" contre celui des "jumelles d'observation".ar pour la 1ère fois, la Commission Baleinière Internationale (CBI) doit se prononcer sur la proposition australo-néo-zélandaise de création d'un nouveau sanctuaire de 12 millions de km2 dans le Pacifique Sud.

La moitié des océans interdits à la chasse ?

Bordée au Nord par l'équateur et par un autre sanctuaire au Sud, la zone s'étendrait sur l'axe Est-Ouest, de l'Australie à l'île de Pâques : la moitié des océans de la Planète deviendrait alors interdite à la chasse...
Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l'Italie, l'Autriche et Monaco parraineront le projet. Les quatorze du Forum du Pacifique ont donné leur accord de principe. Du côté des pays chasseurs, le Japon, qui se défend vertement d'être un "mauvais écologiste", dira officiellement non au projet.
Avec la Norvège, il souhaite en revanche la levée du moratoire en vigueur depuis 1986 et réclame l'autorisation d'une chasse réglementée et raisonnable.
Avant le moratoire, les excès de siècles de chasse avaient poussé de nombreuses espèces de baleines au bord de l'extinction, tuées pour leurs os, leur huile et surtout le rarissime ambre gris utilisé en parfumerie. Depuis lors, et grâce notamment à la création de sanctuaires, les mers se repeuplent.
Les australiens soulignent que les produits baleiniers ont désormais des substituts meilleur marché. En revanche, avec la florissante et touristique industrie de l'observation baleinière, ces grands cétacés rapportent beaucoup plus vivants que morts.
Il est vrai qu'en Australie, sur la route de la migration saisonnière, les baleines viennent nager si près des côtes que certains peuvent les admirer depuis leur salon... L'année dernière, une d'entre elles a même fait escale quelques jours dans le port de Sydney.

Soutien de l'opinion publique mondiale

Le Japon tue environ 400 baleines par an, dans le cadre d'un programme dit scientifique, les mammifères finissant cependant sur les marchés. En Norvège, c'est ouvertement pour la viande, et par tradition, qu'on tue 600 baleines par an.
Le "clan du harpon" est un lobby puissant et les australiens craignent de voir leur projet rejeté.Ils ne baisseront pas la garde, et le remetront sur le tapis à la prochaine réunion de la Commission... Sans oublier qu'ils ont avec eux l'opinion publique mondiale, toute acquise à la protection des baleines.

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Voiles et Voiliers - juillet 2000
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Les cétacés de Méditerranée sous surveillance

Depuis 1999, grâce au traité signé par la France, Monaco et l'Italie, le Sanctuaire marin international pour les mammifères marins est une réalité juridique en mer de Ligurie, entre la Côte d'Azur, le golfe de Gênes et la Corse. Cette réalisation mobilise aujourd'hui plusieurs intervenants, l'opération Delphis impliquant même les plaisanciers (Voiles et Voiliers n° 353, juillet 2000). Le WWF (World Wildlife Fund) a ainsi lancé un programme de protection des cétacés. Du 25 juillet au 19 août, sous la direction scientifique de l'Ecole pratique des hautes études et du Groupe d'étude des cétacés en Méditerranée, trois voiliers entreprennent un comptage du grand dauphin. C'est le début d'une vaste campagne de recensement des sept principales espèces de cétacés de la région, dans le but d'une meilleure connaissance des espèces et d'une réduction des facteurs de mortalité liés aux activités humaines. La télémétrie permettra notamment le suivi des routes migratoires et des zones d'hivernage du rorqual commun, souvent victime de l'abordage des ferries et navires à grandes vitesse...   O.C.

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Observation des Cétacés - Delphis en Méditerranée
Delphis organise son 5ème recensement de cétacés
Voiles et Voiliers - juillet 2000

Le 23 Juillet en Méditerranée, très exactement en mer de Ligurie, entre la Côte d'Azur; le golfe de Gênes et la Corse, aura lieu la cinquième opération Delphis. Des plaisanciers quadrilleront chacun un carré de 4 milles de côté, afin d'identifier et de recenser les cétacés, et de réaliser des prélèvements d'eau.
Organisée par la réserve internationale maritime en Méditerranée occidentale (RIMMO), dont le siège est au Marineland d'Antibes, cette manifestation entend allier utilité et sensibilisation du public. Des réunions préparatoires sont d'ailleurs prévues dans les ports du Var et des Alpes Maritimes, entre le 26 juin et le 13 juillet (liste détaillée auprès de l'organisation). Enfin Delphis s'inscrit dans le cadre de la réalisation effective du Sanctuaire marin international pour les mammifères marins, sur la zone qui va de la presqu'île de Giens jusqu'au Nord de la Sardaigne et à la côte italienne, au niveau du Monte Argentario. Ce sanctuaire a fait l'objet d'un traité signé par la France, Monaco et l'Italie, le 25 novembre dernier. Depuis janvier, la RIMMO y met en place un réseau de surveillance mensuel.
Delphis 2000, tél. 04.93.33.55.77 poste 328

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Libération - 24 juin 2000

Le chant des baleines brouillé par les sonars
Les ondes sous-marines utilisées par les militaires perturbent le comportement des cétacés
Les baleines ont l'oreille sensible, on le savait. Les sonars, ces équipements de détection basés sur la réflexion des ondes sonores, utilisés notamment par les militaires, influencent leur comportement. On s'en doutait, c'est aujourd'hui certain. Baleines et dauphins utilisent le son pour communiquer, s'orienter, détecter les prédateurs et les proies. Des chercheurs américains viennent de montrer que le sonar influe directement sur le chant des baleines.
Chants. Patrick Miller, de l'Institut Océanographique de Woods Hole dans le Massachussets, et son équipe ont coopéré avec l'US Navy (qui a le matériel) pour mener leurs recherches. Ils ont utilisé un petit navire d'observation pour repérer des baleines à bosses, et ont suivi seize mâles, d'abord sans sonar, puis avec. Pendant la saison de reproduction, seuls les mâles chantent de longues et complexes chansons qu'on pense être des parades sexuelles. Ils "jouent" une série de thèmes qui progressent dans un ordre prévisible et se répètent durant plusieurs heures. "Nous avons remarqué qu'ils chantaient plus longtemps pendant les transmissions sonar, sans doute pour compenser l'interférence acoustique", notent les chercheurs. Le comportement des baleines a donc été transformé quand ils étaient exposés au sonar LFA (basse fréquence). Ces sonars utilisés pour repérer des sous-marins par exemple peuvent produire un son semblable à celui d'une explosion quand ils touchent les fonds marins. "Or le chant des baleines est associé à la reproduction, l'atération de ce chant peut altérer la démographie. Il faut donc s'inquiéter du bruit que fait l'homme dans les eaux sous-marines. Car cela perturbe les mammifères marins qui utilisent les ondes pour communiquer."
"Ces résultats ne m'étonnent pas, constate Anne Collet, du Centre de Recherche sur les mammifères marins de La Rochelle. Ces animaux ont un système auditif très sensible et très sophistiqué. Et l'on constate que quand il y a eu des explosions sous-marines dues aux activités humaines, on retrouve souvent des cadavres de dauphins ou baleines. Beaucoup de ces animaux échoués ont des lésions auditives. Mais nous ne serons jamais là au moment clé avec un microscope pour prouver que le sonar en est responsable."
Traumatismes. Aux Etats-Unis, fin mai, l'armée avait accepté de suspendre les tests d'un nouveau système de sonar "pour ne pas déranger les baleines", et ce à la demande d'une association de pêcheurs.  Une dizaine de baleines s'étaient en effet échouées sur les plages des Bahamas au lendemain d'exercices navals bruyants... Et leur examen avait montré des traumatismes et blessures de l'oreille interne. Baleines et dauphins pourraient perdre leur sens de l'orientation à cause des sonars. Cet été en Méditerranée, l'organisme de recherche de l'OTAN, la Scalantc, va mener un programme sur les rorquals communs dont une partie sera consacrée à l'acoustique.

Sylvie Briet
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La baleine à bosse - A l'abri des canons harpons
Le Monde - 23 juin 2000

"A la pêche à la baleine, à la pêche à la baleine..." : si elles n'ont pas toujours les yeux bleus que leur à prêtés Jacques Prévert, la plupart ont bien été chassées par l'homme. Sur toutes les mers, cet ennemi sans pareil apprit où et quand les trouver, comment les harponner et dans quel ordre (le baleineau, puis la femelle et enfin le mâle : le seul moyen, compte tenu de leur sens de la famille, de n'en voir aucun tenter de s'échapper). Pour les baleiniers modernes, la baleine à bosse fut une proie d'autant plus facile qu'elle longeait les côtes et nageait lentement. Au début du siècle, on estimait qu'elles étaient plus de 100 000 dans les deux hémisphères : autant, ou presque, ont été massacrées depuis. Comme tous les cétacés, l'espèce est désormais sévèrement protégée. Mais il faudra sans doute un moratoire absolu de plusieurs décennies pour que ses effectifs, aujourd'hui estimés à moins de 5000 individus dans le Sud et à 2000 dans le Nord se reconstituent.

Catherine Vincent
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Vu dans les serres tropicales du Muséum National d'Histoire Naturelle à Paris - Mars 2000

Le jojoba au secours des cachalots...

"JOJOBA (Simmondsia Californica Nutt., Simmondsiacées - Désert du Sonora, entre Californie et Mexique).
On le cultive en climat chaud et aride. On extrait de la graine une cire liquide ayant les mêmes propriétés que le "blanc de cachalot" : elle conserve sa viscosité quelle que soit la température. Elle entre dans la composition de produits de beauté, médicaments, lubrifiants de moteurs, peintures, vernis, encres d'imprimerie, bougies, ... La culture à grande échelle de cette plante est souvent envisagée pour éviter la disparition des cachalots."

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Le Télégramme de Brest et de l'Ouest - Mardi 4 avril 2000


Cétacé sauvé
BINIC (22) Hier, vers 11 h, un marsouin s'est échoué sur la plage de la Blanche à Binic. Asphyxié, le cétacé a été pris en charge par quatre pompiers du centre de secours binicais qui l'ont tout d'abord aspergé d'eau avant de le remettre à la mer, à l'aide d'une plate (une barque).
Désorienté et fatigué, le marsouin n'a pas immédiatement pris le large et les pompiers ont dû emprunter le canot pneumatique du centre nautique pour le conduire à 1 km de la côte.
En trois semaines, pas moins de sept cétacés se sont ainsi échoués dans un rayon de 10 km autour des côtes briochines (de St Brieuc). Pour les spécialistes de la Maison de la Baie à St Brieuc ou d'Océanopolis à Brest, ce phénomène est naturel et peut s'expliquer, notamment par l'état de fatigue des mammifères marins.

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Ouest France - 8-9 Avril 2000

"L'IMAGE
Emoi national, hier, au Japon, où les habitants de la ville d'Oosuka, au Sud de Tokyo, ont tenté de sauver une baleine de 20 tonnes, longue de 16 mètres, échouée sur la plage. A l'aide de pelleteuses, devant les caméras de toutes les télés, ils ont creusé le sable afin de lui permettre de regagner le large. En vain. Le décès de la baleine, d'épuisement, a été confirmé à 14h17, heure locale. Paradoxe : cette année encore, le Japon prévoit de tuer 440 baleines, dont la chasse est pourtant interdite sur le plan mondial."

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citations extraites du Télégramme de Brest et de l'Ouest - Samedi 19 février 2000


"Dauphins morts : les chaluts pélagiques en accusation" "Amputés de leurs nageoires caudales ou pectorales, le "bec" brisé, plus de 200 cadavres de dauphins sont venus s'échouer sur les plages, de la Vendée à la Côte Basque, depuis le début de la semaine."
(...) "... par les chalutiers pélagiques, capables de ramasser plusieurs tonnes de poissons dans ces chaluts pouvant atteindre une ouverture de 400 mètres de diamètre pour 900 mètres de profondeur.
Au delà des dauphins, bien d'autres espèces sont menacées par cette technique de pêche non sélective, qui implique des rejets pouvant aller jusqu'à 80% des poissons faits prisonniers." (...)

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