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Deuxième bouteille à la mer - août 2003

Balum et les bateaux voyageurs

Musique : Laurent Voulzy en concert

Depuis une semaine je suis à Lagos et je partirai vers Madère, sauf empêchement, le mercredi 6 août au matin. Je suis allé consulter la météo des jours prochains à la capitainerie ; les conditions semblent bonnes, vent de nord-est pas très fort, pile vent arrière. Ces jours-ci, j'ai paressé et j'en avais besoin. J'ai également bien travaillé, c'est quand même pour ça que je suis resté là si longtemps : branchement du pilote automatique, nettoyage des réservoirs d'eau à la javel, installation définitive du détecteur de radar "Mer-Veille", pose d'une dame de nage sur l'annexe, test du hors-bord qui ratatouille, vidange de son essence, raccourcissement de la drisse de génois, modification apparemment inefficace du feu rouge-vert dans le balcon avant et puis Internet : relevé de ma messagerie et mise à jour de mon site web. Je vais découvrir au fil des mois la fréquentation des cyber-cafés et leur importance pour les voyageurs-navigateurs ; ils y consultent leur messagerie, mettent à jour leur site web ; les adresses de ces accès Internet font partie des informations essentielles qu'on s'échange quand on retrouve des bateaux amis dans un nouveau mouillage : le moins cher, le plus proche... Il me reste encore à remplir la cambuse, à trier et organiser les rangements de façon plus rationnelle, à installer le frein de bôme et puis dans les urgences moins urgentes, renforcer le transfilage des cagnards et prévoir la fixation de l'ordinateur : Pas de temps à perdre ! Question moral, ça allait très bien ces derniers jours, je trouvais tout le monde beau, j'ai profité de la ville, de la marina, j'ai traîné dans les venelles étroites de la vieille ville, écouté les musiciens de rue... Mais depuis deux jours le temps s'est dégradé du côté de Gibraltar, de grosses vagues sont venues déferler sur la digue et tout à coup je me suis mis à ruminer, à brasser des idées sombres, à me demander ce que je faisais là... Eh oui, je n'ai jamais fait une traversée aussi longue que Lagos-Madère, environ cinq cents milles, alors tout à coup, j'ai peur ! La météo de ce matin m'a un peu rassuré. Je me répète ce que disent les Instructions Nautiques : la bonne période pour faire ce trajet, c'est de mai à octobre - on est en août - et après Madère, la meilleure période, c'est toute l'année ! La méthode Coué…

Mercredi 6 août : départ de Lagos. En route pour Porto-Santo. Je me lève à 7 heures, nerveux... Petit déjeuner, rangements, le plein d'eau. A 8 heures, la capitainerie ouvre et je passe au bureau pour rendre ma carte magnétique d'accès aux pontons (eh oui, c'est une marina chic !). J'appelle par VHF les mariniers pour qu'ils ouvrent le pont levant devant mon étrave : départ 9 heures, j'ai attendu que les rafales du matin se calment et j'ai embauché mon voisin de ponton allemand pour larguer les amarres. Dehors, pas beaucoup de vent, de la houle ; je hisse les voiles, je barre pour m'éloigner de la côte mais la suite va être assez catastrophique... Les deux pilotes automatiques cafouillent : avec le premier, le neuf, Balum zigzague comme un bateau ivre ; quant au deuxième, le vieux, il ne fonctionne pas du tout ! Je ne peux pas lâcher la barre, impossible d'aller à peu près droit avec cette houle désordonnée : la bôme risque de balayer le pont, les voiles claquent. Il faut pourtant que j'aille chercher des outils dans la cabine et puis que faire ? Moral dans les chaussettes. Si tout ça ne s'améliore pas avant midi, je regagne le port. Et peut-être que je retournerai en France, pendant que j'y suis... Une demi-heure passe. Allez, je m'y mets. Je barre avec un pied et j'ouvre le coffre. Commençons par le vieux pilote : je regarde son fusible, il a l'air correct ; je teste la prise avec mon testeur : c'est elle ! Tournevis, je démonte les branchements ; effectivement, dans les bricolages des derniers jours, j'ai bousculé les raccords, un fil s'est débranché. Ensuite le pilote neuf : je sors la notice technique et je découvre des choses que je soupçonnais : on peut régler le "gain" (notion mystérieuse...) et adapter le comportement du pilote au "seastate" (l'état de la mer ? Traduction dans la notice en français : la "bande morte" ! ). J'essaie et comme par magie, il est guéri ! Le moral va être bien meilleur cet après-midi. Mais quand même, pour la première fois, je prends du "Mercalm" : la tête dans la boîte à outils et le stress ont commencé à me tourner l'intérieur, alors par précaution...  

Belle navigation : je serai au portant pendant tout le trajet, presque vent arrière. Les deux premiers jours, vent tranquille et puis le deuxième soir, il se renforce et du coup, j'ai du mal à dormir : je me fais bousculer dans mon demi-sommeil et le matin je suis hagard... J'aurai jusqu'à la fin du vent force 4 à 5. Le ciel était bleu mais c'est fini, les nuages et un horizon brumeux m'accompagneront jusqu'à Porto-Santo.

Je croise deux tortues, mais pas de dauphins. C'est le vrai début du voyage. Je m'éloigne de la terre, de l'Europe. Je ne sais pas encore très bien gérer le quotidien, mon rythme de sommeil. Mon bol de café au lait du matin a tendance à se renverser sur les coussins dans les coups de roulis, sinon tout se passe plutôt bien. Après mes débuts pitoyables au large de Lagos, ça me réconforte et je commence à trouver du plaisir à ces longues journées en solitaire.

Quatrième jour de mer, j'aperçois mon premier voilier de la traversée : route parallèle, nous allons manifestement au même endroit. La radio VHF est allumée, j'entends un appel en espagnol. Je réponds de façon approximative et la suite va ressembler à un dialogue de sourds : je pensais m'adresser à un voilier, en fait c'est un cargo. C'est finalement Antoine qui me contacte : "Voilier blanc à l'horizon, ici Persévérance, est-ce que par hasard vous parlez français ?" Nous allons bavarder de temps en temps jusqu'à l'arrivée. Cette minuscule voile sur l'horizon me tient compagnie, je ne suis plus un navigateur solitaire. Antoine et Brigitte sont deux parisiens qui ont préparé Persévérance, un First 35 de vingt-deux ans, à Cherbourg en Normandie. Bateau bien équipé, très bien tenu. Antoine a été moniteur de voile à l'école de croisière Rosbras-Brigneau, un centre hélas disparu aujourd'hui, où j'ai fait tous mes stages d'initiation, là où j'ai tout appris. Ils sont partis depuis le mois de mars, en passant par l'Angleterre et les îles anglo- normandes, ils ont de quoi vivre pour les cinq prochaines années ! Projets : Panama, Hawaii, Vancouver, l'Alaska... J'approche de l'île de Porto-Santo et je l'aperçois enfin à travers la brume, dans une atmosphère très bretonne. Je suis fébrile, excité, les yeux écarquillés : ma première arrivée sur une île du grand large ! Dimanche 10 août, 17 heures : je pénètre dans le port, puis dans la marina, assisté de Nelson, le responsable de la capitainerie ; plusieurs personnes m'aident à accoster et parmi elles Brigitte et Antoine. Arrivés une heure avant moi et installés provisoirement contre un quai, ils viennent s'amarrer juste en face de Balum. Je viens de faire une traversée de quatre cent cinquante milles nautiques à 4,3 nœuds de moyenne, en quatre jours et huit heures. Pas mal...

 

Me voilà donc à Porto-Santo, l'île où Christophe Colomb s'est marié ! Je découvre l'atmosphère des bateaux qui voyagent : des équipages qui partagent le même ponton comme dans n'importe quel port breton, et pourtant c'est très différent. Toutes les nationalités sont là, dont de nombreux Français : les contacts sont faciles. Je passe ma première soirée à bord de Persévérance avec Brigitte et Antoine, ainsi qu'avec Claude et Francine, deux Parisiens qui naviguent sur Magael, un superbe yacht tout récent : intérieur douillet, ébénisterie en bois sombre, cockpit très accueillant avec bimini, propulseur d'étrave... Claude et Francine sont partis depuis un an et ont fait jusqu'à présent un trajet tranquille depuis Antibes en passant par l'Espagne et le Portugal. Ils commencent à entamer la descente, puis, si tout va bien et si l'envie est toujours là, ils envisagent la traversée vers les Antilles, Panama, le Pacifique, la Polynésie... Claude sort de temps en temps des aphorismes savoureux : "Il vaut mieux que la vie soit un millefeuille plutôt qu'un pudding". A méditer... Nous nous retrouvons le soir suivant à bord de Magael et le troisième soir à bord de Balum.

Je fais connaissance de Paul, un monsieur d'un âge respectable qui navigue seul sur Cyrano, un Endurance construit et aménagé par lui-même, et qui a une maison à Bergerac : logique... Cyrano ! Il est parti depuis trois ans, navigue entre l'Espagne et les Canaries et en ce moment il attend un équipier pour faire route sur Cadix et y passer l'hiver. Hier à midi, il m'a invité à manger, il m'a servi un bœuf carottes mijoté absolument fameux ! Je lui ai installé un logiciel de cartographie et lui m'a fait découvrir le cyber-café local : en fait c'est une espèce de centre culturel à côté du camping et l'accès Internet est gratuit ! Quel beau pays...

J'inaugure mon vélo pliant ; il est parfait, il fait vélo de cirque avec ses petites roues, mais il marche bien avec ses trois vitesses et les quelques kilomètres qui séparent le port du centre du bourg rétrécissent ; bien commode pour les courses. Je vais même pédaler jusqu'au bout de l'île, pas si petite que ça ! Là-bas, je me pose dans un restaurant, presque sur la plage, j'y mange un steak d'espadon.

Avec Antoine, Brigitte et Paul, nous partons faire le tour de l'île en bus découvrable ; belle virée qui nous permet de découvrir les vieux moulins traditionnels et des collines desséchées comme l'Andalousie. Pas d'eau sur cette île, peu d'arbres, des cultures en terrasse peu à peu abandonnées.

Le 13 août, Magael est parti vers Funchal, suivi hier par Persévérance. Cet après- midi, il faut que je quitte mon ponton, une régate arrive des Canaries dans la nuit et tout est réservé. Nelson et Paul m'aident à larguer les amarres, je vais mouiller l'ancre, mais peu de temps après, le vent forcit, tourne et je me retrouve beaucoup trop près du quai à mon goût ! Je réfléchis, j'hésite, je regarde l'anémomètre, des rafales à 25 nœuds : je me décide, je gonfle l'annexe et j'y installe le hors-bord. Je veux embarquer et bien sûr je tombe à l'eau ! Il est 8 heures du soir... Je me sèche, je me change vite fait et je pars chercher Paul : je ne veux pas faire la manœuvre tout seul avec ce vent trop fort et si près du quai. Paul s'installe à la barre, je remonte l'ancre et nous emmenons Balum au fond du port, là où je serai tranquille pour dormir. Je ramène Paul avec le youyou. Je lui suis très reconnaissant et pourtant, je le dépose à son bateau tout éclaboussé par le petit clapot : drôle de façon de le remercier...

15 août : je suis consigné sur mon bateau ce matin, un grand complot a été organisé pour fêter les quatre-vingt-cinq ans de ma mère : une petite invitation à déjeuner chez ma sœur Nancy vers Montélimar s'est transformée en grande réunion de famille et je suis dans le coup à distance. Mon beau-frère Guy fait des tours de prestidigitation, il pose une colle à l'héroïne du jour, un découpage magique ; juste à ce moment le téléphone sonne et, coïncidence incroyable, c'est moi : "Bon, ce n'est pas compliqué, tu prends tes ciseaux..." Je lui donne la solution, bien calé dans le carré de Balum, à deux mille kilomètres de là. J'avais reçu les consignes par un courriel ainsi qu'un petit appel téléphonique trois minutes avant. Après le télé-travail et les télé-conférences, voici une télé-fête de famille : bon anniversaire Maman !

Je vais visiter le musée Christophe Colomb dans le bourg de Porto-Santo. Entrée gratuite, quelques salles bien modestes, mais passage incontournable pour le marin voyageur. Des portraits, deux maquettes de caravelles, le tracé des quatre expéditions du précurseur, c'est quand même à lui que se réfère toujours le guide "Routes de grande croisière". Il avait mis vingt et un jours pour traverser l'Atlantique ; pas mal, et il n'avait même pas de GPS !

Je deviens dépanneur informatique ; j'avais commencé à bord de Persévérance, je continue pour Cyrano, Paul est en train de monter des vidéos sur son ordinateur et ne sait pas graver les CD. Une manière comme une autre de rendre service. Ce soir, je rends visite à Hobbit, un Amphitrite 43 suisse : lui, Loïc, a un accent suisse garanti Lausanne et elle, Britta, est d'origine allemande ; ils voyagent avec leurs deux enfants, Maéna, quatre ans et Briac, six ans, tous deux bilingues. Ils sont partis depuis trois mois et comptent naviguer en Atlantique pendant deux ans : Cap Vert, Antilles, Amérique Centrale, Cuba, Bahamas... Leur ketch est très confortable, bien équipé : superbe cabine arrière, du bois verni partout, panneaux solaires et dessalinisateur. Ce soir, curry et patates douces, puis whisky sous les étoiles. Briac s'éclate visiblement : il part tout seul sur l'annexe, une très belle petite barque à rames insubmersible qui repose sur le grand pont du voilier en navigation ; il a déjà pêché des poissons grands comme ça ! Ses parents ont aussi pêché, mais du gros : des thons et des bonites à la traîne. Ils appareillent demain matin pour Madère ; moi aussi. Ils m'ont proposé de rester en contact sur le canal 77. Ils veulent se mettre à l'ancre à Funchal plutôt que dans la marina car ils essaient de faire des économies, ils ont eu à changer leur pilote automatique lors de leur escale à Gibraltar et ce n'était pas prévu...

Ça y est j'ai peint le logo de Balum sur la jetée de Porto-Santo ! C'est une tradition qui a, semble-t-il, commencé aux Açores : les équipages peignaient le nom de leur bateau à leur retour de voyage, tour du monde ou de l'Atlantique ; cette tradition est arrivée à Porto-Santo : début du périple...

Ce soir petit briefing sur Hobbit ; nous sommes des aventuriers audacieux, mais prudents : nous partons s'il fait beau, si la houle s'est calmée et puis y aura-t-il une place à quai à Funchal ? Je retourne ranger mon bord : dégonfler l'annexe, installer son petit moteur sur le balcon arrière, caler tout ce qui bouge dans les coffres ; demain j'aimerais partir à l'aube - 7 heures - pour Madère.

Lundi 18 août 2003 : petit déjeuner vite fait, je m'affaire à sortir l'ancre, et là... Avec les bourrasques de ces derniers jours, le vent a tournicoté et le bateau a aussi tournicoté autour d'un vieux corps mort oublié, avec sa bouée flottant entre deux eaux. Le bout' de celle-ci a fait quinze fois le tour de la chaîne et il faut que je ramène tout le paquet à bord. Je me casse les reins, vingt-cinq minutes à patouiller dans des algues rouges gluantes...  Je quitte Porto-Santo. Hobbit est parti une demi-heure avant moi, je le suis à distance. Petit vent très léger, moteur jusqu'au bout de l'île, puis je tente les voiles. En fait, je vais faire la moitié de la route au moteur jusqu'à Funchal, Madère. Et pendant ce temps... Loïc a essayé de m'appeler à la VHF, qu'évidemment j'avais éteinte à ce moment-là, pour me prévenir : ils ont été accompagnés pendant une bonne heure par un petit rorqual - une dizaine de mètres quand même - qui a joué autour de leur bateau comme un dauphin, passant sous le bateau, se mettant sur le côté pour les regarder d'un œil, leur montrant son ventre. Ils ont fait des photos formidables qu'ils m'ont montrées le lendemain. Je suis jaloux ! J'ai vu quelques dauphins en approchant vers Madère, c'est tout...

J'atteins la marina de Funchal, le grand port de l'île, vers 18 heures. Essais infructueux d'appels de la capitainerie sur la VHF. Je m'avance dans l'entrée de la marina, personne, marche arrière, marche avant, je me prépare à accoster un vague ponton visiteurs, quand tout à coup, je vois un gaillard à la mine renfrognée qui me fait des grands signes au fond du port : j'y vais, il me guide vers une place tout près du quai et là ils s'y mettent à deux pour m'amarrer ! J'arrivais ici résigné à me mettre sur ancre dans ce port qui est réputé rouleur, ou au mieux à couple contre le quai en troisième ou quatrième position ! Finalement j'ai une place de luxe. Je découvre qu'avoir un petit bateau est un avantage dans les marinas surpeuplées : Les yachts voyageurs dépassent pour la plupart les douze mètres, du coup les capitaineries réussissent à me caser dans des coins dont personne ne veut. Ici, une petite vedette de pêche est partie pour quelques semaines, on tire, on pousse et Balum est proprement amarré à quelques mètres de la capitainerie, avec eau et électricité juste sous son étrave. Les copains, eux, sont loin au bout de la jetée et ils doivent enjamber trois ou quatre bastingages pour aller à terre…

Je suis invité à bord de Magael pour manger un curry au lait de coco préparé par Brigitte : décidément la vie en bateau est dure... Loïc et Britta ont ancré Hobbit à l'extérieur de la marina, mais dès demain matin, ils viennent se mettre à couple d'un autre voilier contre le quai, c'est quand même plus confortable et plus commode pour explorer l'île.

19 août : formalités de port, douane. Je range le bateau, je suis ici pour une quinzaine de jours. Housse sur la grand-voile, taud pour le soleil. Je commence à arpenter la ville. L'après-midi, je vais faire de l'informatique sur Persévérance : retouche de photos et début d'une ébauche de squelette de leur futur site web. Le soir, retrouvailles de Loïc et Britta à leur bord, avec Michel et son fils Clément de douze ans, deux brestois qui naviguent sur un Sunshine 38 nommé Samos. Michel a toujours plein d'histoires à raconter : il part pour un an en famille, sa femme et ses deux filles le rejoignent bientôt, ils comptent traverser vers les Antilles début novembre.

En résumé, tout va plutôt bien, la température monte, les hibiscus et les frangipaniers sont couverts de fleurs. Souvenirs… J'ai vécu trois ans à Tahiti au début des années quatre-vingt-dix et j'en ai gardé une grande nostalgie ; je retrouve ici des sensations polynésiennes, en particulier à l'heure de la sieste : la chaleur, les parfums végétaux, la lumière. Je me prépare des balades dans l'île, je commence à réfléchir à mes futures escales, les Canaries, Graciosa, Lanzarote. Les discussions dans la chaleur du soir servent entre autres à rêver de la suite. Que la vie est douce, quand la seule préoccupation est de choisir sa prochaine île !

À Funchal, à bord de Balum,
mercredi 20 août 2003.

 

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